Notre histoire

« Installez-vous confortablement, laissez le crépitement du feu nous accompagner, et je vais vous raconter notre histoire, celle d’une communauté qui a grandi, évolué, et trouvé sa voie grâce à des personnes extraordinaires et passionnées. »

  • Sighild Bryndottir, Présidente.

Un constat

Avant 2020

« C’est drôle, la vie, parfois. Je suis née en Écosse, dans une famille où les récits anciens faisaient partie de l’air qu’on respirait. Mon arrière-grand-mère, une femme sage avec des mains noueuses mais une voix douce, nous racontait souvent les sagas des anciens temps. Les histoires des dieux, des héros, des runes et du destin. Ces récits coulaient comme une rivière, imprégnant chaque coin de mon enfance. Pour elle, ce n’était pas juste des contes : c’était l’histoire de nos ancêtres, nos racines.

Et puis, bien plus tard, la vie m’a menée en France, où j’ai fait mes études. Là-bas, j’ai découvert une toute autre approche de l’histoire. Ce n’était pas que c’était mauvais, non, mais souvent… superficiel, déconnecté. On effleurait à peine la profondeur de ces récits, les réduisant à des mythes folkloriques ou des curiosités sans âme. Cela m’a frappée, parce que je savais qu’il y avait tant de richesse, de sagesse, de leçons dans ces histoires. J’ai commencé à en parler, à poser des questions. Les réponses, parfois, me décevaient : mal informées, tronquées, ou tout simplement erronées.

Alors, une idée a germé. Pourquoi ne pas créer un lieu, un espace où ceux qui veulent vraiment plonger dans cet univers pourraient se retrouver ? Une communauté, une sorte de havre, où l’on pourrait partager nos connaissances, apprendre ensemble, et faire vivre cette culture. Je voulais offrir à d’autres ce que mon arrière-grand-mère m’avait donné : une connexion réelle à ces récits, pas juste par les livres, mais par l’âme.

Et c’est comme ça qu’est né Le Temple d’Uppsala et ses environs… Notre premier serveur Discord. Une aventure un peu folle, portée par la passion et l’envie de transmettre. Parce que, voyez-vous, ces histoires ne doivent pas juste rester des souvenirs. Elles sont des ponts entre nous et le passé, et elles ont tant à offrir pour éclairer notre présent.

Voilà pourquoi je suis ici, avec vous. Pour partager un peu de cette flamme. »

Un premier village

Début 2020

« Quand j’ai décidé de lancer cette communauté, je voulais qu’elle soit accueillante, vivante, un peu comme un village où chacun trouverait sa place. C’est ainsi qu’est né le premier serveur Discord, que j’ai nommé Le Temple d’Uppsala et ses environs. Rien que le nom, c’était toute une invitation au voyage, n’est-ce pas ?

Il y a un personnage clé dans cette histoire, un allié précieux sans qui rien de tout cela n’aurait été possible. Son nom, c’est Hugin – enfin, Henri, pour les intimes. Une rencontre faite bien avant cette aventure, dans un tout autre contexte, et qui, comme souvent dans la vie, a pris un sens tout particulier au bon moment. 

Henri, je l’ai rencontré sur Internet, un peu par hasard, dans des discussions qui n’avaient rien à voir avec les sagas nordiques. Mais il y avait chez lui une curiosité et une intelligence silencieuse, presque effacée, qui m’avaient marquée. Un érudit, mais pas de ceux qui s’imposent. Lui, il écoutait, réfléchissait, et, quand il parlait, c’était toujours pertinent.

Quand l’idée du Temple d’Uppsala et ses environs a germé dans mon esprit, je me suis souvenue de lui. Je savais qu’il était calé en informatique, mais surtout, je sentais qu’il avait cet esprit de bâtisseur, quelqu’un qui aime donner vie aux idées. Alors, je lui ai parlé de mon projet, un peu hésitante. Après tout, ce n’était encore qu’une ébauche, quelques lignes griffonnées dans mon esprit. 

Et là, il a répondu avec cet enthousiasme calme qui le caractérise. Pas de grands discours, pas de questions inutiles. Juste une volonté tranquille de se retrousser les manches et de construire. Il m’a aidée à mettre en place le serveur, à penser l’organisation, et surtout… il a codé le Bot. Ce Bot, une petite merveille, qui à l’époque n’était qu’un outil simple mais efficace, et qui, depuis, n’a cessé de grandir et de nous accompagner sur tous les serveurs de l’association.

Hugin, c’est un peu comme le corbeau du même nom : il observe, il réfléchit, et il veille. Toujours dans l’ombre, silencieux, mais indispensable. Depuis ce jour, il n’a jamais quitté mes côtés. Il est là, un pilier discret mais solide, celui sur lequel je sais que je peux toujours compter. Quand je repense à ce début, à ce petit village virtuel qui a pris forme grâce à lui, je me dis que, parfois, les rencontres qu’on croit anodines sont en fait des fils du destin qui attendent simplement le bon moment pour s’entrelacer.

file-A1XBMNvFqNovLp2rio2eeo

Le Temple d’Uppsala et ses environs… Je l’avais imaginé comme un petit village virtuel, avec une halle au centre, symbole de rassemblement, et autour, des espaces pour discuter, apprendre et rêver. C’était charmant, vraiment. Les gens arrivaient, posaient leurs affaires et s’installaient, comme si c’était une auberge où on pouvait échanger un peu de chaleur et de savoir. Certains se prenaient vraiment au jeu et se lançaient dans du rôleplay – ils incarnaient des personnages, parlaient comme dans une vieille saga et faisaient vivre ce petit univers. D’autres préféraient rester eux-mêmes, venir simplement pour discuter ou poser des questions.

Mais… comment dire ? Avec le temps, c’est devenu un peu confus. Vous aviez un forgeron imaginaire en train de débattre avec quelqu’un qui voulait simplement en savoir plus sur les runes, ou encore un skald improvisé qui récitait des poèmes à quelqu’un qui était là pour parler mythologie sérieusement. C’était un joyeux mélange, un peu désordonné. Et puis, l’ambiance… elle était bonne, oui, mais souvent trop calme. Le village semblait sommeiller par moments, comme une longue nuit d’hiver où chacun restait dans sa chaumière.

Pourtant, malgré tout ça, il y avait quelque chose de beau. Les gens se rassemblaient. Ils venaient avec leurs envies, leurs questions, et surtout cette étincelle dans les yeux. Une étincelle de curiosité, d’envie de comprendre et de se connecter. Alors, même si c’était un peu brouillon, ce premier « village » a posé les fondations. C’était comme une ébauche, une première pierre. Il ne manquait plus qu’à lui donner une forme plus claire, plus solide, pour qu’il puisse vraiment prospérer. »

Une école

Début 2021

« Cette partie de l’histoire… elle a une place particulière dans mon cœur. Vous savez, parfois, c’est comme si les choses prenaient vie d’elles-mêmes. C’est ce qui s’est passé quand un petit groupe de membres du serveur m’est venu avec une demande un peu spéciale. Ils voulaient plus. Plus que des discussions informelles, plus que des échanges spontanés. Ils aspiraient à des cours structurés, à un véritable espace d’apprentissage. Et à vrai dire, leur enthousiasme m’a touchée.

C’est là qu’un trio s’est formé. Il y avait moi, bien sûr, mais aussi Agthéa, une jeune femme au pseudo évocateur et au charisme incroyable. Dès le début, elle s’est montrée d’une aide inestimable. Elle n’a pas pu donner de cours, malheureusement, mais ce qu’elle a fait en coulisses… je ne sais pas si j’aurais réussi à tout lancer sans elle. Agthéa, cette âme lumineuse qui a tant donné à nos débuts, veille désormais sur nous depuis les étoiles, et son souvenir continuera de guider notre communauté avec la même force et la même sagesse qu’elle incarnait, et je ne cesserai jamais d’être reconnaissante pour son soutien. 

Et puis, il y avait Skyros. Un personnage, celui-là ! Gentil, avec un grand cœur, mais des idées bien à lui. Parfois, son franc-parler et son goût pour des opinions un peu tranchées nous mettaient dans des situations… intéressantes, disons. Il est resté un an et demi avec nous. Mais au fil du temps, nos visions ont pris des chemins différents. Nous nous sommes séparés en bons termes, avec respect, chacun poursuivant son propre chemin.

Le départ de Skyros m’a laissé dans une position un peu délicate. Une école, c’est un projet immense, et me retrouver seule pour gérer les cours pendant une année entière… ce fut un défi, vraiment. Mais c’est là qu’un autre membre du serveur, Fenrir, est intervenu. Il me suivait depuis quelque temps et a proposé son aide. Grâce à lui, j’ai tenu bon. Ce n’était pas facile, mais les élèves étaient compréhensifs. Ils savaient que cette aventure était nouvelle pour tout le monde, et leur patience m’a beaucoup soutenue.

Et puis, comme un coup de pouce du destin, Agthéa nous a envoyé un nouvel allié de loin. Kalkabat. Ah, Kalkabat… Un érudit passionné des runes et une des personnes les plus précieuses que j’ai rencontrées dans cette aventure. Il est devenu le mentor principal de l’école, et nous avons rapidement noué une amitié très chère à mes yeux. Avec lui et Fenrir, nous avons formé une petite équipe.

Alors que l’école de Mímir prenait de l’ampleur et que Kalkabat et Fenrir étaient tous deux au-devant de la scène pour enseigner, une élève s’est démarquée par son dévouement et son organisation : Saya. Une archiviste dans l’âme, elle s’est portée volontaire pour aider à structurer et organiser les nombreux documents, discussions et notes qui accompagnaient nos cours. Saya a joué un rôle clé pour assurer une transmission fluide et claire des savoirs. Grâce à elle, nos archives ont pris une véritable forme, devenant un trésor pour les mentors et les élèves. Aujourd’hui encore, elle continue de veiller sur cette précieuse partie de notre communauté.

Et puis, il y a eu les Assistants. Ah, quel groupe extraordinaire ! Composés d’élèves volontaires, les Assistants se relaient au fil des disponibilités de chacun. Leur mission ? Aider à créer les PowerPoint des cours, organiser les contenus pédagogiques, et même apporter des idées pour améliorer l’enseignement. Leur aide est une bénédiction, surtout dans les périodes où le temps semblait toujours nous filer entre les doigts. Ils sont souvent dans l’ombre, mais leur travail est tout simplement indispensable. Sans eux, beaucoup de choses n’auraient jamais vu le jour.

Cette année-là, où nous étions trois à donner les cours, a marqué un tournant. Je me sentais enfin plus à l’aise, moins submergée. Et cela m’a permis de poser un regard neuf sur d’autres parties de la communauté. Je pouvais enfin m’investir dans le reste, travailler sur le serveur principal, réfléchir à de nouvelles activités et initiatives. C’était comme si tout prenait enfin sa juste place.

Vous savez, quand j’y repense, c’est là que Les Compagnons de Mímir ont vraiment commencé à ressembler à ce que je voulais : une communauté vivante, unie, où chacun pouvait trouver un espace pour apprendre, partager et grandir. »

Une association

Début 2024

« Ah, nous y voilà, la dernière partie de cette aventure. Quand tout commençait à vraiment prendre forme, il fallait franchir une étape importante : mettre tout ça dans un cadre légal. Une association loi 1901, cela nous semblait la solution idéale. Un moyen de structurer les choses, de les officialiser, mais aussi de leur donner une véritable légitimité. Mais il y avait un hic. Le Temple d’Uppsala et ses environs… eh bien, il n’avait pas évolué depuis un moment. Son nom, surtout, nous posait quelques soucis. 

Il faut dire que ce nom attirait parfois des… personnages singuliers. Des hurluberlus, comme je les appelle, qui pensaient que nous étions un groupe religieux extrémiste, ou quelque chose du genre. Rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité ! Nous étions là pour apprendre, partager, célébrer la culture et les sagas, pas pour prêcher quoi que ce soit. Bref, il était temps de dépoussiérer tout ça et de trouver une nouvelle identité.

L’école, de son côté, était en pleine ascension. Les garçons, Fenrir et Kalkabat, travaillaient dur et faisaient un travail remarquable. Grâce à eux, j’avais enfin un peu de temps pour me pencher sur le reste de la communauté. Le choix de Mímir comme figure centrale s’est imposé assez naturellement. Après tout, Mímir est le gardien du savoir, le conseiller des dieux, celui qui a sacrifié tant pour préserver la sagesse. Un symbole parfait pour ce que nous construisions.

C’est ainsi qu’est né le nom Les Compagnons de Mímir pour la communauté. Une identité simple, évocatrice, qui résonnait avec tout ce que nous voulions faire. Et pour aller plus loin, nous avons créé Le Centre de Recherche de Mímir. Cela donnait une continuité à notre démarche, un espace dédié à l’approfondissement et à l’étude, tout en laissant l’école, bien distincte, s’épanouir de son côté.

Transformer notre « village » en véritable centre de recherche, par contre, a été tout un chantier. Il a fallu repenser la structure, créer de nouveaux espaces virtuels, réorganiser les discussions… Ce fut un travail de longue haleine, mais à force de persévérance, nous avons réussi. Aujourd’hui encore, il reste des choses à faire, mais n’est-ce pas là le signe d’une communauté vivante ? Toujours en mouvement, toujours prête à s’améliorer.

Et puis, juste après le lancement officiel de l’association, Fenrir nous a quittés. Il est parti sans donner trop d’explications, mais nous avons respecté son choix et lui avons souhaité le meilleur. Il a été d’une aide précieuse, et sa contribution restera toujours gravée dans l’histoire de cette aventure.

Mais comme souvent, la vie nous réserve de belles surprises. C’est là qu’est arrivée Thyra. Une petite jeune très curieuse, avec ce regard pétillant et une soif de savoir qui faisait plaisir à voir. Elle posait mille questions sur les dieux, sur l’histoire, sur tout ce qui faisait battre le cœur de notre communauté. Petit à petit, j’ai appris à la connaître, et très vite, elle s’est proposée pour aider. Il restait un mois avant la rentrée. Un mois pour lui transmettre tout le programme de la première année et la préparer à donner des cours. Une véritable course contre la montre ! 

Mais quelle aventure, et quelle rencontre ! Aujourd’hui, Thyra enseigne aux premières années, un travail qui soulage énormément Kalkabat. Quant à moi, avec ma carrière dans le monde réel qui occupe une grande partie de mon temps, je ne peux plus donner de cours. Mais savoir que l’école est entre de si bonnes mains, avec Kalkabat et Thyra à la barre, c’est une immense satisfaction.

Aujourd’hui encore, Hugin, Saya et les Assistants sont là, fidèles au poste. Leur engagement montre bien que cette communauté n’est pas qu’une simple école ou un groupe de passionnés. C’est une véritable collaboration, une chaîne où chacun, à sa manière, porte une part du flambeau pour que la lumière de la connaissance continue de briller.

C’est ça, la magie de Les Compagnons de Mímir. Ce n’est pas seulement une aventure que j’ai portée, c’est une aventure collective, enrichie par chaque personne qui s’y est investie. Ensemble, nous avons construit bien plus qu’une simple école ou une association : nous avons créé un foyer pour ceux qui partagent cette passion commune.

Et voilà où nous en sommes. Une association vivante, une école qui continue de grandir, une communauté qui évolue chaque jour. Une aventure pleine de défis, d’amitiés, et surtout, de cette passion commune pour le savoir et la richesse de la culture nordique. Et quand je regarde tout ce chemin parcouru, je ne peux m’empêcher de sourire.« 

  • Sighild Brynsdottir, Présidente.
Retour en haut